"Construire l'avenir avec les Ramatuellois": l'adjoint aux finances Michel Franco candidat aux élections municipales 2026

Michel Franco avait ouvert la porte à une candidature, cet automne, alors que les Municipales semblaient encore loin. Mais les conditions n’étaient pas encore remplies.
Cette fois, sa prise de parole est fluidifiée par la décision du maire en poste, Roland Bruno, de ne pas se représenter. "C’est un peu comme une mission que j’épouse avec enthousiasme et optimisme", avance-t-il pour illustrer la force de son engagement.
Comment s’est forgé votre engagement?
Lors du mandat précédent, j’avais rencontré le maire. Je voulais m’investir, j’étais intéressé par des missions dans le domaine de la santé, la forêt. Je suis membre du comité des feux de forêt depuis l’incendie de 2017. Mais j’ai compris qu’il fallait être élu pour pouvoir agir. C’est ce qui m’a poussé à m’investir pour la commune en 2020.
Comment envisagez-vous cette candidature?
L’idée, c’est de poursuivre le travail entrepris par Roland Bruno et réunir ceux qui veulent œuvrer en ce sens. Le fil conducteur, c’est le bien-être des Ramatuellois et œuvrer pour l’intérêt général. On laisse les idées politiques à la maison. Et on s’entend sur un programme pour le village. Une ligne rouge: les extrêmes. J’avais discuté avec M. le maire dans l’hypothèse où il ne représenterait pas. Et que, s’il me soutenait, j’étais partant. Ce n’est pas un secret, il y a eu une réunion de la majorité pour que les éventuelles candidatures émanent. Et j’ai fait acte de candidature.
Le nom de la liste reflètera-t-il cette continuité?
Je souhaite que la liste garde le même nom, "L’Union pour Ramatuelle". C’est le maire qui en décidera.
Votre oncle, Georges Franco, a été élu avant vous. Est-il un modèle?
Oui, c’est un modèle. Je m’engage à l’image de mon oncle, qui continue comme vice-président du CCFF. C’est quelque chose qui a compté pour moi, ce n’était pas une passation de flambeau, mais il a été inspirant. J’ai vu ce que c’était de s’engager pour sa commune. J’ai poursuivi son chemin.
Comment avez-vous abordé ce rôle d’élu?
Très vite, on a créé un groupe sur la transition écologique avec Benjamin Courtin et l’appui du maire. On voulait vraiment être pro-actif. On s’est investi dans le projet de maraîchage communal qui nous tenait à cœur: il y a non seulement le fait de produire des légumes bio, mais couplé à un projet éducatif avec les enfants. Un travail qui nous paraissait essentiel pour former des adultes sensibles à l’alimentation saine. On s’est investi aussi pour la rénovation du groupe scolaire, relié à une chaudière à bois et thermiquement isolé.
Vous avez également été un trait d’union entre la commune et le monde économique.
Là aussi, c’est une belle découverte: cela a permis de discuter et de comprendre leurs problématiques. Je me suis beaucoup investi pour la redynamisation du village, dans une démarche participative. C’était important d’écouter, de confronter nos idées: on voit alors ce qui est possible ou non. Ça a fait bouger les lignes, c’est très bien.
Justement, la redynamisation du centre-ville... Quelles sont vos premières impressions?
Je suis ravi des travaux du centre-ville. Il me semble que cela a changé le paysage du village. Les commerçants ont l’air relativement contents, on va voir. La commune a installé des commerces au château. Bientôt un boucher, un poissonnier et une boulangerie. J’espère que ce travail de redynamisation portera ses fruits. La commune travaille aussi sur la piétonnisation: je suis pour l’expérimentation. On teste et on fait un bilan. On va le proposer en juillet et août (18h et 23h), pour que cela soit apaisé dans le village. Il faut concilier le respect des riverains, de l’environnement et du monde économique.
On a évoqué le village: Pampelonne est son pendant littoral. Un autre cadre à préserver.
Il n’y a pas de paradoxe entre l’économie, la préservation du paysage et la tranquillité sonore. Les touristes viennent à Ramatuelle, car cela n’a pas été bétonné, tout le monde a intérêt à défendre cet environnement. Cela fait partie de son attractivité. Le prochain mandat sera déterminant pour Pampelonne, car il y aura un renouvellement des concessions, il faudra définir le modèle économique que l’on veut, il faudra peut-être plus de diversité. Il y aura une grosse réflexion.
Comment préparez-vous vos idées?
Ce programme va se co-construire avec les Ramatuellois. C’est ce qui avait été fait lors de la précédente campagne. J’ai des idées, mais il va s’enrichir des demandes de la population. Que veut-on pour le Ramatuelle de demain? Il y aura plusieurs thématiques comme la jeunesse: la commune met en place le pass culture actuellement, mais ça ne suffit pas. J’aimerais bien un centre dédié.
L’accès au logement reste central.
La municipalité a fait beaucoup d’acquisitions grâce aux finances saines, pour permettre l’installation de résidents permanents avec des loyers modérés. On va continuer, car c’est difficile pour les Ramatuellois. Et il y a aussi une volonté municipale sur le logement saisonnier. On a lancé une étude réelle des besoins.
Est-ce que votre programme intègre le suivi du dossier stationnement autour du village?
Bien sûr, quand on écoute le monde économique, il se plaint du problème de stationnement. On attend les conclusions des dernières études. Si le parking souterrain répond aux besoins, on le fera. L’idée que je me fais, c’est qu’il doit rester gratuit. On cherche aussi des alternatives à la périphérie immédiate du village. Les navettes sont une réponse, mais c’est insuffisant.
Y a-t-il un dossier qui vous tient à cœur?
C’est un dossier difficile: la réutilisation des eaux usées de la station d’épuration. On rejette 450.000m3 d’eau à la mer, chaque année. On est capable de produire de l’eau de belle qualité pour arroser les maraîchages. C’est une volonté politique mais qui dépasse la commune. Je souhaiterais me battre pour que l’on ne perde pas cette eau qui part à la mer.
Var-Matin